L’obésité par les émotions.
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Exploit

30 juin 2025

L’autre jour, j’ai réalisé que je venais de réaliser un exploit.

Derrière cette phrase à doublon se trouvent une grande fierté et une auto admiration (ben oui, y a pas de raison!) du parcours effectué.

Petit résumé des faits:
Montre fréquence cardiaque au poignet, vêtements légers sur le dos, baskets aux pieds, gourde avec 1 litre d’eau à la ceinture, casquette, lunettes, une poignée de fruits secs en poche au cas où l’énergie manquerait et c’est parti.

A 8h15, je me trouve au pied de la Tour de Sauvabelin.
Structure de bois aux allures étranges, elle m’impressionne. Je trouve que ses énergies sont basses, très basses, sombres et lourdes.

Peut-être est-ce parce que je souffre d’un léger vertige et que malgré tout, 150 marches, c’est beaucoup quand on n’est pas un grand sportif et qu’on accuse encore des kilos de surpoids. Et il faudra en redescendre tout autant par la suite.
Peu importe, je suis là pour dompter la bête.

J’appuie sur le bouton, le tourniquet se déclenche. Je le pousse, je me dirige vers la rampe destinée à la montée. C’est parti. Petite pause à la première plateforme, parce que ça tire dans les cuisses. Je reprends l’ascension, je gravis les marches et ça y est, j’y suis!
Toute la plateforme est à moi, je suis seul pour apprécier ce moment. Photos, vidéo et surtout, je prends le temps d’admirer le paysage, cette belle région lémanique. Je me sens envahit d’une sérénité que je n’avais plus ressentie depuis un bon moment déjà.

Bon, ce n’est pas le tout, mais l’horloge tourne et j’ai rendez-vous non loin de là.

Je prends l’autre rampe et entame la descente des 150 marches. Encore une fois, ça tire dans les cuisses, car il faut retenir le poids.

Une fois en bas, je repasse le tourniquet et je remercie l’Univers pour cette expérience.
L’exploit? Il n’est pas encore là.

Je me dirige au point de rdv où m’attend une amie qui s’est proposée de me faire découvrir les alentours et les cascades du Flon, que je ne connaissais absolument pas. S’en est suivie une marche de 2h30, entrecoupée de pauses, de montées, de descentes, d’escaliers et autre aspérités du terrain.

Il y a même eu la place pour un coaching en pleine forêt. Les énergies de la nature apportent une dimension encore différente et bien plus puissante à chaque travail sur soi-même. Un vrai régal.

S’ensuit un repas entre amis, très sympathique, puis retour à la maison où une bonne douche s’est imposée.

J’ai ensuite pris le temps de me poser dans mon canapé, j’ai repensé à cette ascension et à cette balade de 2h30. Aucune douleur, les essoufflements ont quasi disparus, je peux parler en marchant et j’ai tenu la distance. Une grande fierté.

Et c’est là que l’exploit prend forme.

Il y a quelques années, je n’aurais jamais réussi à faire tout ça. Je pense que rien que d’aller du parking à la tour, j’aurais été essoufflé. Donc, y monter était juste impensable.
En plus de ça, j’étais lourds et pesant, ce qui fait que mes jambes n’auraient pas pu amortir les différents chocs inerrants à la descente de 150 marches.

Quant à la balade de 2h30, je ne l’aurais même pas tentée.

Ça fait 7 ans que je prépare ma diminution de poids. Trois ans de préparation et quatre ans de diminution des kilos, de travail sur les émotions, de correction de trajectoires, de pleurs, de souffrance, d’incompréhension, de joies.

Voilà mon exploit. Voilà ce qu’est le développement personnel. On travaille, on bosse, on change, on ressent. On ne voit pas forcément le changement tout de suite, car il est parfois subtil. Mais tous ça mis bout à bout fait qu’un jour, on y est. La joie est immense.

A vous, qui lisez ces lignes, prenez soin de vous, écoutez-vous, reliez-vous à votre corps, à vos émotions. Vous en valez la peine.

Et surtout, ne restez pas seul-e avec vos émotions.

Gabriel