L’obésité par les émotions.
Articles – Blog

Les obèses se cachent pour se nourrir

11 mars 2025

Il m’arrive de lancer des requêtes web sur différents sujets liés à l’obésité. Cette fois-là, le moteur de recherche m’a proposé l’image que j’ai prise pour illustrer mon post.

On y voit un homme rond, assis seul à une table, dans ce qui semble être un restaurant d’entreprise.
Ce qui est marquant, c’est le nombre de clichés que renferme cette image.
Quantité incroyable de nourriture, dont une bonne partie à côté de l’assiette, position avachie sur la chaise, la fourchette encore à la main. Il ne manque plus que les ronflements et le filet de bave.

Si cette image a été créée par l’IA, ça signifie que quelqu’un a rédigé un prompt pour arriver à ce résultat, qui est à mes yeux choquant et irrespectueux.
La grossophobie n’est pas mon combat. Je ne peux rien pour ces personnes à grande faiblesse d’esprit et je n’ai ni l’envie, ni le temps de consacrer de l’énergie à leur ignorance.

J’ai donc décidé de ne retenir que l’information importante de cette image et de la partager.

Les personnes obèses mangent généralement peu en public, car elles ne vont pas consciemment tendre la perche pour se faire battre en mangeant beaucoup.

L’obésité est une réalité complexe qui dépasse largement la simple question de la quantité de nourriture consommée. Derrière les kilos, il y a une très grande souffrance aux sources multiples.

Je connais bien le sujet. A midi, j’avais ma petite lunchbox, avec des légumes et du poulet. Je mangeais avec les collègues, l’air de rien.

Mais quand je rentrais à la maison, c’était une autre histoire. Durant le trajet en voiture, dans ma tête, je faisais l’inventaire de mes placards et de mon frigo.
J’étais toujours prêt à faire un détour par le supermarché du coin pour assouvir mes pulsions et lâcher la pression.

Si je n’étais pas à la maison, je me cachais pour céder à mes compulsions, toujours seul, quitte à prendre la voiture et aller m’isoler en forêt ou dans un parking rempli de voiture, histoire de me fondre dans la masse.

Je ne veux pas qu’on me voit. Je souffre, j’ai mal. Je ne veux pas qu’on en rajoute à ma douleur. Tout ça ne regarde que moi.

Alors, si vous côtoyez une personne en surpoids, demandez-vous simplement comment vous pouvez l’aider.

Pour ma part, je sais comment vous aider.

Et de votre côté, dans quel endroit insolite vous êtes-vous caché-e pour lâcher la pression?

Gabriel